samedi 11 février 2012

So long, Laurent.



 Laurent Perrin était un ami, un de ces êtres qui ont eu une place très spéciale dans ma vie. Nous nous étions perdus de vue depuis longtemps. Récemment son bel hommage au poète de la beat generation, Ferlinghetti, le dernier des beatniks, nonagénaire plein d'énergie, m'avait donné l'occasion de me remémorer la belle époque où nous buvions des verres, rue de Buci avec la tribu, une communauté éphémère d'êtres affamés d'exaltation et décidés à décupler la féérie des sens et du sens. Je garde en moi, vivant, ce beau sourire.

17 commentaires:

JEA a dit…

Personnellement, son nom reste attaché au souvenir précieux de Dominique Laffin :

- "...le premier long métrage de Laurent, qui, pour le produire, doit hypothéquer son appartement. Passage secret (1984) suit deux adolescents qui profitent du mois d'août pour courir sur les toits de Paris et cambrioler les appartements désertés par les vacanciers. Le charme du cinéma de Laurent Perrin est déjà tout entier dans ce brillant coup d'essai : une mise en scène sans esbrouffe et enlevée, un goût assumé du romanesque, des personnages d'autant plus attachants que le réalisateur accorde à tous les rôles, fussent-ils minimes, la même attention, le même amour. Sans oublier une admiration sincère pour les actrices – Dominique Laffin, dont ce fut la dernière apparition à l'écran, y est formidable."
Hommage de Samuel Douhaire (Télérama, 10 février).

Cactus , ciné-chineur a dit…

merci Zoë ! ( monde de merdre : " si on pouvait aider les cons à décéder le monde serait moins con " là c'est le contraire ! on dirait que la connerie endurcit ! :-( )

Zoë Lucider a dit…

@JEA, merci de cet extrait dont je souligne "l'attention et l'amour" accordés aux personn(ag)es.
@Cactus, oui les purs sont plus fragiles.

Sophie K. a dit…

Triste. Trop de gens aimables s'en vont, comme s'ils fuyaient cette époque détestable.

madame de Keravel a dit…

joli hommage ! se souvenir d'un sourire...

patrick.verroust a dit…

Vous avez su garder la saveur de de ce qui fut des moments denses.
Perrin , un nom dans le cinéma, porté par des gens biens.. J'ai connu, un peu,le Jacques Perrin. Il est un de mes rares modèles de vie.

Zoë Lucider a dit…

@Sofka, peut-être
@Mâme K, il avait un beau sourire non ?
@Patrick, aucun lien à ma connaissance.

chantal serriere a dit…

Moi, j'avoue, je ne le connaissais pas. Ce sourire et de billet me font à présent (ironie de l'événement) aller à sa rencontre...

Depluloin a dit…

Triste...

Zoë Lucider a dit…

@Chantal Serrière, une série de DVD a été publié.
@Depluloin,oui.

versus a dit…

Moi aussi je ne connaissais pas Laurent Perrin.

Dominique Hasselmann a dit…

Connu que de nom, pas d'image. A réparer trop tard, hélas.

Tu as eu la chance de le connaître.

Depluloin a dit…

@ J.E.A. : Dominique Laffin, oui! ... Oh les rubriques nécrologiques. Je vais quand même pas me mettre à acheter le Figaro! :)

Zoë Lucider a dit…

@Versus, il ne cultivait pas sa notoriété.
@DH, oui, il y a si longtemps.
@Depluloin, pas de nécro, pas de Figaro.

Kara a dit…

Parce que je connaissais à peine et que l'évocation se tourne vers la vie:
Quelques vers Mostafa Nissabouri pour vous, pour elle et pour lui:

"oui c'est une intériorité résultant
d'autres intériorités plus intérieures encore
qui donne sa part de médiation
à la teinte de l'aube consolidée
à la montagne son épaisseur
sa poignante intimité à la substance
du texte qui fulgure
en densité étoilée

alors que la montagne ici .......

amitié K.

Zoë Lucider a dit…

@Kara, merci, juste merci.

Frédérique M a dit…

Les amis qui nous précèdent.