vendredi 9 décembre 2011

Publiphile ou publiphobe ?

Pour la 8e année consécutive, l’agence Australie a commandé à la TNS Sofres une étude, Publicité et société. Et pour la 8e année, les résultats montrent que les personnes sondées ont de plus en plus de distance par rapport à la publicité.

81% des sondés considèrent la publicité comme envahissante, 57% la trouvent agressive, et 53% dangereuse. Ils se disent 37% à être "publiphobes", contre 13% à être "publiphiles".

J'ai trouvé cette info sur le site R.A.P. (Résistance à l'Agression Publicitaire).

Et pourtant!

Si je vous parle de marketing viral, vous percevez le concept ? Les publicitaires qui sont de petits malins ont très bien perçu la bonne conductibilité de l'internaute de base. Il suffit de l'hameçonner avec de la bonne gaudriole " en dévoilant le message commercial, subtilement (sic) à la fin". Le bon gogo se fera un devoir de faire passer à ses petits camarades la bonne blague et la marque associée. "Cette technique présente trois avantages principaux. D'une part, son coût est bien plus faible que celui du marketing direct ; d'autre part, l'intensité et la rapidité de diffusion du message peuvent être très importantes, avec un « auto positionnement » sur le public ciblé. Enfin, le message bénéficie d'une connotation positive liée à sa prescription par le biais d'une connaissance." (dixit Wikipédia qui au passage nous saoule avec ses appels aux dons ). Sans compter qu'on peut encore mieux localiser le public cible. Ainsi avec les systèmes de géolocalisation des Smartphone, où que vous soyez, la pub vous soumet à sa sollicitude, elle vous indique tous les lieux super magiques où vous pouvez faire chauffer la CB.

Si vous ne vous servez pas de ces espions portatifs, si vous zappez les pubs à la télé (ou la télé elle-même, encore mieux), fusillez systématiquement tous les spams qui surgissent entre vous et votre quête webeuse, arrivez au cinéma juste pile à l'heure du film afin de fuir les spots plein écran, vous n'échapperez pas aux messages embarqués : voitures, ordinateurs, alcools, vêtements, magasins, restaurants, s'ils apparaissent en bonne place à l'écran c'est qu'ils sont passés à la caisse auparavant, les producteurs intègrent désormais cette manne dans leurs stratégies de financement, laquelle manne est proportionnelle à l'envergure de votre blockbuster.

Je n'insisterai pas sur l'envahissement des visuels muraux qui parasitent chaque point de vue dans les villes sauf à mentionner l'usage récent (depuis 2007) des bâches servant à dissimuler les échafaudages et à diminuer le coût des travaux grâce aux pépettes fournies par l'annonceur qui s'y est répandu. Réservé aux bâtiments publics, ces petits arrangements vont être possibles pour des résidences privées. Si vous trouvez la facture de votre ravalement de façade trop salée, faites vous enrober par la bannière de l'un ou l'autre des vendeurs de lessive (je n'en citerai aucun, évidemment).

Pourquoi tant de hargne me direz-vous pour une industrie si tant créative et qui emploie si tant de nos génies du crayon et de l'objectif ? Je n'aurai qu'une réponse : la publicité est une sangsue. Elle a vidé en un siècle tout l'imaginaire humain de ses fondements spirituels pour fabriquer la compulsion de consommation qui entretient dans le même temps cupidité et frustration. La publicité a inventé un monde où la mesure des êtres se fait à l'aune de leur capacité à drainer de la monnaie. On est un acteur bankable ou on disparait. Les chefs d’œuvre sont désormais au service de la courbe des ventes de dentifrice ou de café. Les politiques sont coachés par des spécialistes en marketing pour mieux se vendre auprès des consommateurs de discours, lequel comme celui de la pub n'a pas besoin d'être sincère mais d'être attractif (donc potentiellement démagogique) pour mieux pêcher le bulletin de vote. Quant à l'individu lambda, s'il veut être "intégré" (donc potentiellement désintégré), dans une entreprise quelconque, il lui faudra apprendre à peaufiner la présentation de son "parcours de vie", en veillant à ne pas laisser affleurer quelque doute sur la combattivité du bestiau. Enfin, et ce n'est pas rien, outre qu'elle diffuse une mentalité minable, notamment auprès des enfants qui ne savent plus communiquer hors slogan, la pub représente des investissements pharamineux intégrés dans les coûts des produits bien-sûr. Elle est de la sorte doublement toxique : endoctrinement consumériste et détournement des flux financiers pour créer du vide.

Je conclue par une petite recommandation : le dossier "Les nouvelles armes de la pub", dans le numéro de décembre de "La décroissance", le journal de la joie de vivre".

Illustration : Casseurs de pub

40 commentaires:

JEA a dit…

Tandis que l'on tente de se garder des empiètements et des intrusions des pubs, celles-ci empruntent sans cesse de nouvelles voies, escaladent les haies de nos parcs et jardins, polluent jusqu'à nos travaux désintéressés.
Un exemple répugnant.
Après une page que j'avais rédigée à propos du Tribunal de Nuremberg, celle-ci a été "récupérée" avec en ajout une pub... pour un hôtel de cette ville !

Zoë Lucider a dit…

@JEA, en effet, particulièrement répugnant!

Vinosse a dit…

Et pas une vidéo visible sans se fader la pub avant, c'est pas un scandale ???

Zoë Lucider a dit…

@Vinosse, si et c'est très très pénible!

versus a dit…

Il faudrait ici citer le tournant de l' art autopublicitaire...Contemporain!

Anonyme a dit…

Ça me rappelle un truc excellent:
http://youtu.be/YJy14gmIVX0
pour ceux qui ont le temps...

Laure K. a dit…

Logorama oui... un petit chef d'oeuvre du genre "j'vous affiche gratos même en défonçant votre image".Tout ce qui touche à la pub est de l'ordre de la perversion, je crois. Voire de la psychose. Une société malade doit crever un jour ou l'autre de ce qui la gangrène... je suis pas d'humeur optimiste ce soir, je comprend pas bien ce qu'ils sont en train de vendre aux triples sommet, si ce n'est notre peau.
En lisant ton billet Zoé, je me remémore aussi un passage du livre Les Thanatonautes, où, les pubs ont réussient à envahir un des couloirs qui mène à l'au-delà. Une dinguerie à l'image de la sangsue. Des charognards. Mais c'est la guerre incidieuse ça.
J'ai regardé deux écrans de pub l'autre jour avec ma fille sur une chaîne qui commence par un G. et qui s'adresse aux enfants, tsé. Le bombardement de pub, de débauches de slogans débiles m'a atomisé le cerveau, bien que celui-ci soit abondamment nourri de sémiologie de l'image en tout genre. La bande son, les gars, faites gaffe à la bande son, ça bastonne des trucs pire que l'image le son utilisé comme ça ! Mais là je dois dire que ça m'a juste fait flipper. Pourtant je l'éveille cette gamine contre l'illusion d'optique, mais autant dire que devant 2 x 1'30 min, tu n'es plus vraiment à même de décider par toi-même quel cadeau commander au Père Noël. Méthode "Orange Mécanique", ça marche super.

Le débat art/pub/culture est le fondement de cette société du divertissement. Si demain il y avait un blackout, je pense bien qu'il y aurait du monde dans les rues pour d'autres slogans.Mais non, le Gens il dort et il aime bien quand il dort sur ses oneilles, le Gens.
Publicité somnifère... voilà, bonne nuit.

Depluloin a dit…

Oui, toutes ces pubs sur le net!! De plus en plus envahissantes. (Même ma CAF s'y met!)

Bravo pour ce billet qui réveille mon sens civique - si besoin était!

Euterpe a dit…

Une copine m'a libérée hier des pubs sur le net avec la fonction add-block de Firefox. Quel soulagement !:)

Zoë Lucider a dit…

@Versus, oui l'art auto publicitaire, la promotion des œuvres et tutti quanti,
@LDom A, je ne connaissais pas, mais c'est vrai que désormais on déambule entre des marques.
@Laure K, la pub est une drogue désormais, "c'est si gai" n'est-ce pas ce monde enchanté. Quant à l'utilisation des sons, ça me rappelle la colère d'un ami grec qui avait insulté un type en lui disant que les sons peuvent tuer.
@Depluloin, je suis contente de vous réveiller les sens :-)
@Euterpe, oui je vais essayer ça dont on m'a déjà parlé. Merci de me le remettre en mémoire.

patrick.verroust a dit…

Char Zoë, Cher Zoä, (je ne sais plus ce qui sied)

Vous oubliez le sujet/objet principal de la publicité,son cœur de cible,sa cible de cœur, la femme.Dès son apparition, sa prime genèse,elle est partout,de l'ancien testament,au nouveau en passant par celui de la dame de l'Oréal, une crème de femme, pasteurisée. On se focalise sur nos modernes fils de pub, mais que sont ces gars là à côté des Praxitèle, Botticelli, Ingres ,qui fit de son hobby, trouver de jolis corps en mandoline, son violon dingue.La femme est partout, en statuaires,peintures,images,elle est partout, jusqu'à l'eau de Vichy qui ne peut se passer d'elle.putain de Pétain !Enfin, le cinéma vint, Dieu recréa la femme.Elle enlève les bas ,va en dim en jean, ôte le haut., excitation pauvrette pour frigides barjots. Elle est faite caméléon, bonne pour tous les rôles, cajoler, enjôler, enrôler, sorcière,diabolique,castratrice, muse jusqu'à la corde ou l'échafaud « sed mater dolorosa est pulchra », femme fatale pour industrie de guerre, danseuse,chanteuse macabre pour soldats en attente d'abattoir. Mae West et Lili Marlène ! Elle est dessinée, belle comme un camion, pour vendre des huiles moteurs.Elle est incarnée, de commandes, fantasme absolu. Ferme soutien de l'industrie du luxe, le playtex tentateur à des aubades sous abribus,à des cœurs croisés dans la rue.Elle supporte la diminution du SMIC, le string minimum inter culier. Enlevez la femme , l'industrie publicitaire ne saurait plus à quel sein se vouer, partirait en quenouille.Il y a là, un matraquage intensif qui vise les libidos. Le pilotage à vue du pelotage par publicité interposée, dessine à dessein un ordre du monde, un ordre moral avec une sexualité normée, attention à ne pas être mauvais genre ! Mais la mode à bi, crée un nouveau marché, les mœurs peuvent,dés lors ,en barre, évoluer.
J'ai, dès le début de l'adolescence, été étonné par la façon dont les femmes se laissent instrumentaliser par l'industrie publicitaire, jusque dans leur intimité et dans le détournement de leurs êtres, corporels, intellectuels, psychiques...C'est le tour des hommes désormais.Le matraquage passe, par le sport, le façonnage d'une image de mec bête et con à la fois...J’arrête mes goguenardises. Il vaut mieux,indolent, rêver de lagon bleu,des masseurs de dos fins, de doigts tournant,délicatement , les pages les plus secrètes des mystères somptueux d'une odalisque solaire....

Zoë Lucider a dit…

@Pat, la femme instrument instumentalisé, depuis la Bible. N'est-elle pas la tentatrice qui pousse ce pauvre Adam à consommer, hmmm?

Tania a dit…

Sans compter les magazines publicitaires avec leurs images pleine page et de pseudo-articles sur la page de gauche !
Je partage votre saine colère, Zoë. Merci de remettre les pendules à l'heure.

Anonyme a dit…

Entre Adblock Plus pour le web, www. pacitel.fr pour le téléphone et renvoyer systématiquement le courrier non désiré avec la mention "retour à l'envoyeur" (en espérant qu'un jour la poste facturera ces retours à l'expéditeur initial), y a plus qu'à sortir avec des lunettes de star sur le nez dehors pour être tranquille.

ArD

Zoë Lucider a dit…

@Tania, hélas, les pendules se dérèglent en permanence. Merci du partage.
@ArD, c'est épuisant de se débarrasser de toutes ces tiques. Les lunettes de star, je vais y penser :-)

Anonyme a dit…

Déjà à Pompéi c'était intenable ! Pas moyen de trouver un hôtel sympa sans avoir la trique avant même d'être rentré.

Dominique Hasselmann a dit…

Il existe même des blogs qui trimballent de la pub (mais on fait alors semblant de ne pas remarquer).

J'ai connu quelques publicitaires et "créatifs" de renom... Des fois, on se dit qu'on ferait mieux à leur place (à condition de le vouloir) !

Difficile en effet d'échapper à la pub qui n'est que la face apparente du monde de la marchandise : celui dans lequel on baigne contraints et forcés - j'aime bien la Vénus anadyomène de Botticelli (qui a dû être utilisée pour une marque de parfum) - sauf si l'on sait prendre de la distance avec ce que l'on voit ou entend, et évite ou coupe quand il le faut.

(A propos de Botticelli : attention, sur Wikipédia, ce n’est pas le jeunot en photo à gauche, en quêteur new-look)

Au fait, ne pas oublier de penser aux cadeaux de Noël (iPad, iPhone, iPod, Samsung, Kindle, Kobo...) !

Anonyme a dit…

Votre billet Zoé : du" n'oublier surtout pas !"merci à vous .Hier avec une petite Amicale Grecque nous avons reparlé du cinéaste THEODORE ANGUELOPOULOS °
Quand l'image et le son sont toute humanité.
En vous lisant ce matin, je comprends mieux mon énergie heureuse d'hier soir ...malgré l'errance des personnages , nous nous sentions régénérés par l'œuvre d'art
Notre dette envers la Grèce est loin d'être annulée ;o)
Bien à vous

°l'astragale de cassiopée .blog

kara a dit…

Anonyme =Kara
pas su où signer ?
Scusi

aléna a dit…

où signe-t-on?
je vous suis sur tous! ils pourrissent la vie, le monde, le désir, l'imagination, et même, même, le concept! (ils appellent ça, leur "travail", des concepts...!!!)

Zoë Lucider a dit…

@Dom A, déjà à Pompéi, une chienlit très ancienne, alors.
@DH, le jeunot est-il le fils de l'ancien ?
@Kara, hélas la solidarité à l'égard des grecs est bien timide.
@Aléna, manipuler du concept, ça ne salit pas les mains et ça rapporte gros.

MakesmewonderHum a dit…

Suis triste! Moi qui allais si gentiment vous parler de Coca-Cola et des ours polaires, et du Père Noël, aussi. C'est raté, bouhouhou!

Dominique Boudou a dit…

Je suis mille fois d'accord avec cet article. Relire Philip K. Dick sur ce sujet envahissant et décérébrant.

Zoë Lucider a dit…

@MMWH, ne pleurez plus, je vous offre un petit verre de Gaillac blanc (publicité gratuite).
@Dominique Boudou, de la propagande pure en effet.

Vinosse a dit…

Petit le verre alors ...

Il est bourré de métabisulfite de K, leur blanc ...

MakesmewonderHum a dit…

Ah! Berci beau cou, vous êtes j'Antilles, et, et m'faites fondre la banquise qui est là là, su'l le coeur.
Oh! Mes impressions que mon nez zi vire en lumignon comme Rude l'Olph.

-Garagiste, une autre bouteille de Gaillac planc, c'est Zoé qui le vend, pardon le vante!

Zoë Lucider a dit…

@Vinosse, meuh, non le Blanc que j'offre est bio.
@MMWH, à consommer avec modération hu hu!

Vinosse a dit…

Bio oui, mais avec des métabisulfites !!!

C'est aussi du bio, ce dérivé du soufre !!! Et c'est indispensable à la confection du vin, mais quand il y en a trop, comme souvent dans le blanc, c'est juste pour assurer la conservation !

Marrant ce truc: c'est du bio !!! Comme les hosties: ceci est mon corps !!! Faut vraiment être croyant pour avaler ça !!!

MakesmewonderHum a dit…

Zoé faut m'aider, le monsieur, juste en haut de moi, y dit qu'il y a des hosties dans ton vin, c'est kim faut savoir si je le bois ou le mange s'te truc?

Zoë Lucider a dit…

@Vinosse, tu ne bois plus de vin ?
@MMWH, ne l'écoutez pas, il adore ronchonner. A votre santé !

MakesmewonderHum a dit…

Faut pas se méprendre:
"Je hais voir des gars saouls; tellement que j'me saoule pour pas les voir!"
(brève d'un chauffeur de taxi un peu rond pendant et par-dessus l'interview radio-diffusé de son coiffeur. C'était du bonbon)

Sophie K. a dit…

Ah, la pub, c'te saloperie... Ce qu'on oublie de dire, c'est qu'elle est normative, et que la "norme" vue par les marques est d'une connerie affligeante. Quio se reconnaît dans les familles ou les individus qu'on voit dans les spots ou sur les affiches ? C'est pas des humains, c'est des robots, qui ne pensent qu'à baiser, bouffer, s'amuser, prendre des crédits pour tout ça et laver le sol après. Beurk.
Et j'parle même pas de la laideur de la plupart des trucs étalés partout, et vas-y pour le rouge vif sur fond jaune, coco, ça se verra de loin !
Beurk.
Bon, enfin, pour le web, comme disent tes lecteurs, Adblock Plus, c'est radical. Pour le reste, je fais comme ArD.

Zoë Lucider a dit…

@MMWH, Gribouille entre dans la mare pour que la pluie ne le mouille.
Sophie sagesse! le pire en effet c'est le rôle prescriptif de la pub, sa façon d'entretenir la laideur comme un donné ordinaire et l'avidité comme une pulsion normale. Adblocks 2 fois

Anonyme a dit…

Bon alors, Sophie K, puisque vous faites comme moi, je vous donne un truc : Pour les gros enquiquinneurs, je reporte la mention «décédé» sur l'enveloppe avant de la rejeter dans la boîte aux lettres, ça marche d'enfer ! Un autre truc intéressant : le jour où vous donnez votre nom pour la première fois à une boîte à laquelle vous achetez quelque chose, commettez une coquille dans votre identité, un « Sophia » au lieu de Sophie ou un tréma sur votre patronyme à la place du «e». Vous serez étonnée par la suite du trajet publicitaire que va parcourir votre coquille !
__

ArD

Sophie K. a dit…

ArD : Mouhahahaha ! Génial, le coup des cailloux blancs du Petit Poucet, je n'y avais jamais pensé. Je suis sûre que ça aurait révélé maintes ventes de fichiers, oui oui. Je crois que la prochaine fois... héhéhé.

Zoë Lucider a dit…

@ArD, je vois que vous êtes très inventive pour déjouer l'hameçonneur maudit.
@Sofka, tu vas te lancer dans le déroutage des pustules ?

patrick.verroust a dit…

ard:
Vous êtes plein de ressources.
Faites nous des modes d'emploi addblock et autres astuces SVP.
Je m'occupe de vous faire de la pub.:)

Anonyme a dit…

Adblock leçon n°2 :
Il semble qu'Adblock plus 2.0, pratique quelques connivences avec des sites publicité «douce» puisqu'ils cochent par défaut l'acceptation de l'affichage des publicités considérées comme étant «non-intrusives».
Donc, pour aller au bout de vos convictions, cliquez sur l'icône d'Adblock Plus et choisissez «Préférences de filtre...» dans le menu. Décochez «Autoriser les publicités non-intrusives».

Je viens de m'abonner à Causeur avec une coquille dans mon nom (pas dans mon patronyme, parce qu'on me prendrait pour l'entraîneur de l'équipe de foot, hein !) : je vais donc voir d'ici peu où voyagent leurs fichiers clients. Ensuite, quand je recevrai des pubs avec cette coquille, soit je les rassemblerai toutes dans l'enveloppe d'un soudoyant et ça partira au service abonnés du journal avec des mots peu amènes sur l'enveloppe du genre « Foutes-moi la paix ! Sortez-moi de votre fichier ». Oua lors, j'attends de recevoir une enveloppe avec un affranchissement pré-payé (ça vient quand ils font des enquêtes) et je mets les pubs dans icelle.

Bon, et puis pour le démarchage téléphonique, quand vous avez quelque chose de gratuit qui vous attend, vous prenez une voix affligée et dites souffrir de cadeauphobie et vous expliquez à la brave dame délocalisée de quoi il en retourne pour votre malheur ; et pour votre bien psychique vous les enjoignez de vous extraire du fichier.
__
ArD

patrick.verroust a dit…

ArD:

Merci, pour les pubs, téléphoniques, je crois avoir dégouté à jamais les entreprises de démarchage.
Pour le démarchage à domicile, je suis assez bon.
Un jour, j'étais à cette époque doté d'un portail et d'un chien. Un démarcheur sonne, je vais vers lui, suivi du chien, qui s’arrêtait,de lui même,ce flemmard, à un endroit précis de l'allée. Je lui intime de s'arrêter là ,ce qu'il fit me dotant du coup aux yeux du quidam d'une autorité aussi imposante que la brave bête.
"Je suis un délégué de l'Agence pour Pomper vos Economies Avec Energies"
"...."
"Je vous propose un audit gratuit de l'isolation de votre maison"
"Elle est très bien isolée"
"Son année de construction"
"1966"
"L'isolation à cette époque n'était pas bonne"
"Meilleure que maintenant!"
"Je suis expert, je peux vous assurer"
"Vous êtes multi- cartes?"
"?????"
"Vous faites isolation et assurances"
"Pour revenir à l'isolation, l'audit est gratuit"
"Même s'il a été beaucoup construit autour, elle reste bien isolée ,sans vis à vis"
"?????????????"

Il est parti, un peu groggy, il a du filer le mot à ses collègues, les autres gars de la bande qui écumaient le quartier ne sont,jamais, revenus pas plus que le marchand de tapis d'Iran à qui j'ai laissé entendre, l'air de rien, que j'étais douanier.

Zoë Lucider a dit…

@ArD et PV votre échange est précieux. J'éviterai de vous faire part de mes expériences d'éviction, rabrouement, et autres furiosités. Je n'en suis jamais bien fière parce que je sais que le clampin qui me harcèle a lui-même des aboyeurs aux fesses. Nous sommes tous piégés mais certains semblent plus agiles à sauter hors des mâchoires, d'autres totalement complices du licou qui leur marque le cou.