samedi 11 avril 2009

Je vous écris d'un pays lointain.


"Vous n'imaginez pas tout ce qu'il y a dans le ciel. il faut l'avoir vu pour le croire. Ainsi, tenez. les ... mais je ne vais pas vous dire leur nom tout de suite."
Malgré des airs de peser très lourd et d'occuper presque tout le ciel. ils ne pèsentpas, tout grands qu'ils sont, autant qu'un enfant nouveau-né.
Nous les appelons des nuages.
Il est vrai qu'il en sort de l'eau, mais pas en les comprimant, ni en les triturant. Ce serait inutile, tant ils en ont peu.
Mais, à condition d'occuper ,des longueurs et des longueurs, des largeurs et des largeurs, des profondeurs et des profondeurs aussi at de faire les enflés, ils arrivent à la longue à laisser tomber quelques gouttelettes d'eau, oui, d'eau. Et on est bel et bien mouillé. On s'enfuit, furieuses d'avoir été attrapées; car personne ne sait le moment où ils vont lâcher leurs gouttes; parfois ils restent des jours sans les lâcher. Et on resterait en vain chez soi à attendre."

Henri Michaux Je vous écris d'un pays lointain

Photo ZL

4 commentaires:

Lavande a dit…

On parlait de Françoise Sagan sur la RDLibres; un titre d'elle que j'aime beaucoup," les merveilleux nuages" est emprunté à Baudelaire:

"J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas... les merveilleux nuages!".

(dans le Spleen de Paris)

Cactus , ciné-chineur a dit…

c'est quoi la RDL , Lavande ? est-ce comme la RTL ? sinon j'ai un spleen d'enfer moi ce jour , c'est rare !

Zoë a dit…

@Lavande, oui j'avais un peu en t^te aussi ce poème. Comme j'avais le nez dans le Michaux et que le ciel ne cesse d'essorer les nuages...
@Ah mon Cactus, le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle. Si c'est rare, c'est normal, penser à tout ce qu'on n'a pas pu et qu'on aurait dû.
Reviens avec "la banane" hin hin;

Tania a dit…

C'est bien la première fois que je quitte le Midi sous la pluie pour me retrouver au soleil de Bruxelles. Les nuages n'empêchent pas la beauté des voyages.
Merci de m'avoir citée dans le précédent vent des blogs - le vent qui pousse les nuages. Je visualise maintenant la petite Zoë en rouge.