dimanche 1 mars 2009

Le vent des blogs 2


Je consacre plus de temps à vagabonder dans la blogosphère qu'à mon propre blog. Sans doute parce que je suis une petite nouvelle et comme on peut le faire à l'école quand on vient d'ailleurs, je me cherche quelques complices de récréation. Cette recension du dimanche ne durera peut-être pas, comme mon blog d'ailleurs -il semblerait que le taux de naissances et de mortalité soit élevé - Cette synthèse subjective, c'est une façon de fixer l'éphémère, mes petits cailloux de mémoire
A tout saigneur tout honneur Le chasse clou a capturé une paire de préposés à la sécurité publique frimant en patins à roulettes devant l'objectif de djeuns eux-mêmes montés sur roulettes. DH, lui, se tenait fermement sur ses deux pieds, les photos sont nettes, pièces à conviction incontestables. On déplore l'absence de MAM. Nul doute que les patins auraient rehaussé sa martiale prestance. N'était-ce pas F. de Panafieu qui se déplaçait de la sorte au temps où elle rèvait de devenir la Maire des Parisiens, m'étonnerait que DH n'ait pas une prise de guerre en soute.
Lettres libres est en roue libre, son libertin est parti mystérieusement se mettre au blanc non sans nous avoir livré "la synthèse programmatique de l'Union des Merdouilleurs Patentés et de son Cavalier électrique, ça arrache.
Dom. A annonce 36 heures de silence avant de s'éloigner sur sa vieille Vespa, en direction de la mer semble-t-il, les bras noués autour de son torse d'une charmante, qui lui susurre une mélopée très suggestive au creux du cou.
Je me promène quelques fois dans les Rebuts de presse de Didier Jacob. Le ton est souvent ironique voire acerbe. Il se fait éventuellement remonter les bretelles par des lecteurs offensés qu'on s'en prenne à leur écrivain chéri. J'y glane auprès d'internautes des liens pour des lectures hors jeu des salons parisiens. Ainsi du livre d' Arnold Sénou sorti en 2005, que je n'avais pas repéré, alors que "seul roman retenu chez Gallimard parmi 6000 envoyés par la Poste, Ainsi va l'Hatteria parle de l'Afrique avec une connaissance intime de ses réalités, sans complaisance et avec humour. Il lui aura fallu de la pugnacité pour parvenir à se faire publier. Quel conseil donnerait-il, A Sénou à un jeune auteur qui espère la publication ? Il faut être sincère avec soi et ne pas chercher à écrire quelque chose qui va plaire. Il faut être porté par des sujets qui animent son être. Il faut aussi beaucoup retravailler ce que l’on fait et surtout développer son propre univers. Ce n'est pas inutile de se le rappeler.
Madame de K propose une rubrique alimentée par ses lecteurs : les Fast Portraits sont assez drôles comme tout le blog d'ailleurs, Madame de K semble résolument du côté de l'humour. De même une feekabossee qui soigne sa déprime post tabagique en s'offrant aux mains d'un masseur sublissime : sa peau à la couleur du miel, et son sourire est renversant, ses muscles sont fins et délicats. Il sent les îles dans le regard, ses mains ont la chaleur et la douceur du soleil et s'achève avec Ben Harper. Que du bonheur !
Ajoutons une dernière pourvoyeuse de félicité Loïs de Murphy
Qui donc a pu lui servir de modèle pour sa dernière chronique assassine? Qui peut être cette écrivaine voyageuse chaussée de pataugas et blindée de pathos malthusien. En tout cas Loïs s'expose en lui mettant entre les mains un revolver, lui proposant de se tirer une balle dans la tête pour dépeupler un peu la terre et rester en accord avec elle-même. Rien ne prouve que cette buse (du moins est-ce ainsi qu'elle nous est présentée) ne retournerait pas le canon et obtiendrait ainsi la même soustraction mais à moindres frais.
Je passe et repasse par la RDL. Un sujet sur le suicide et personne n'a fait allusion à Virginia Woolf, pas même moi (il est vrai que je ne fais plus que passer) alors que je venais de découvrir dans Hours Nicole Kidman fourrant les pierres dans ses poches et s'avançant posément vers la noyade. Une chose est de savoir que c'est ainsi que VW est morte, une autre d'y assister, même par fiction interposée. Cantus in memory of Benjamin Britten
L'avant dernier billet de P. Assouline nous invitait aux cours de littérature française, moderne et contemporaine (il faut tout) d'Antoine Compagnon au Collège de France. En cherchant un peu suite à l'info d'un internaute j'arrive sur l'accès au podcast
voici ce que le lis :
Le podcast est un mode de diffusion des enseignements du Collège de France, auquel vous pouvez vous abonnez (sic) gratuitement sur notre site.

Alors si même eux font des fautes d'orthographe...

Il est vrai que Dexter (il vient de fermer son blog qui aura eu une existence trop courte, dommage il promettait, je ne mets pas de lien, il ne le souhaite sans doute pas mais il est dans ma liste) écrivait fort justement en commentaire ce jour là - je résume- à quoi sert tout le savoir que nous avons accumulé quand nous ne sommes pas foutus d'en faire émerger en actes du progrès pour l'espèce et concluait ainsi : en fait c’est très simple, c’est le principe des vases communicants : notre monde a gagné en savoir ce qu’il a perdu en intelligence.

Je me sens très proche de ce point de vue.



6 commentaires:

Anonyme a dit…

Voilà une sérieuse concurrence pour "Bloguer ou ne pas bloguer" !

Merci d'avoir relevé (si je puis dire) les patins policiers : hélas, je n'ai pas de photo de Françoise de Panafieu. Je présume qu'elle a rangé ses "rollers" au placard, mais j'aimais bien sa coiffure (à défaut de ses idées politiques).

J'ignorais que Dexter avait déjà fermé son blog, je lui avais juste envoyé un commentaire au début !

Merci pour les autres liens, et bravo pour la remarque concernant l'orthographe de certains grands-prêtres...

Anonyme a dit…

Merci Dominique,
Je ne connaissais pas ce bloguer or not bloguer. Après l'avoir consulté, je ne pense pas être d'un grand danger. Nous ne boxons pas dans la même catégorie: c'est un poids lourd, moi un poids mouche. Je ne cherche ici qu'à fixer un peu de mes promenades sur les blogs, restituer mes coups de coeur et non délivrer une info exhaustive sur la blogosphère. merci du lien, c'est une mine

Anonyme a dit…

Cette lucidité m'inquiète ! j'ai dû devenir moins transparent. C'est dans la logique des choses, l'analyse chemine avec aisance, bonne nouvelle ! Les liens permettent de s'entremêler publiquement sans altération du sujet. Ils vibrent et c'est comme une musique... Merci !
PS: question boxe, lourd, léger: peu importe. L'essentiel est de rester en apesanteur.

Anonyme a dit…

Lucidité ? Identification à la passagère, oui.

Anonyme a dit…

Chouette j'suis dans la revue de presse ! ;-) et à côté de ma copine La Fée en plus !
Quand est-ce que tu m'écris un texte pour Fasportraits ?

Anonyme a dit…

Ha ben mince alors !
Je cherchais un truc dans mes archives en passant par google, et v'la pas que je tombe par ici !
Et en plus à côté de la Dame, ben respect alors !
Bien l'bonsoir m'sieurs dames !